TC2 : Une semaine de jeu d'entreprise pour terminer le semestre

Date publication : 
il y a 5 années
Formation(s) concernée(s) : 
DUT Techniques de Commercialisation

Une édition engagée pour ce défi entre étudiants de TC

Pour cette nouvelle édition de Kee Shirt, les étudiants de TC ont choisi des thèmes engagés pour « monter leur affaire ». Depuis le premier jour de la rentrée, les étudiants de deuxième année se défient en créant leur propre entreprise de commerce de tee-shirt. Les étudiants créent leur start-up et doivent simuler une année d’activité sur 4 jours. Ils doivent importer des tee-shirts pour les commercialiser en France voire en Europe.

Jean-Marie Izquierdo, le 10 janvier 2019

Les rentrées de janvier en TC se succèdent mais ne se ressemblent pas. Pour la cinquième édition du jeu d’entreprise Kee Shirt, les étudiants de Techniques de commercialisation (TC) ont passé un cap en définissant des positionnements de produits très engagés pour mobiliser les citoyens sur les grands enjeux du monde…

Créer son entreprise : un projet mobilisant l’ensemble du département TC

Du lundi au vendredi, les étudiants se débattent pour s’installer sur un marché virtuel. Dans ce jeu de stratégies multiples, les fournisseurs de tee-shirts sont plutôt situés dans les principaux pays producteurs de coton. Les acheteurs, quant à eux, se trouvent d’abord en France. Grâce au logiciel de simulation de création d’entreprise, les sept équipes s’adaptent aux différents contextes financiers et logistiques pour prendre des décisions en termes d’achat et de commercialisation. Encadrés par les enseignants du département, c’est l’histoire de la vie de l’entreprise qu’ils apprennent à construire ensemble, se confrontant à la réalité de la création de leur start-up.

Cette activité met les potentiels futurs créateurs d’entreprise en conditions de simulation réelle. Cet exercice permet à chacun de mesurer sa capacité à mener un projet commercial. Dès le premier jour, ils sont leur propre entreprise. Les locaux sont aménagés pour servir de vitrine, en vue notamment de l’accueil des partenaires, des fournisseurs et des clients potentiels. Les professeurs sont des professionnels : conseillers en marketing, expert-comptable, inspecteur du travail… Tout est fait pour y croire.

Vendre des tee-shirts ou faire passer des messages

Cette année, à la différence des éditions précédentes, si les stratégies sont davantage centrées sur les positionnements marketing, les méthodes de gestion d’achat et de commercialisation ne sont pas négligées pour autant. Chez Symbiose, Le Beau français ou In Tee National, même si une grande attention est portée à la qualité des produits, notamment le caractère éthique et biologique des tissus, c’est surtout la bonne gestion de l’entreprise qui compte. « Face à trop d’extravagance, nous recherchons surtout la simplicité et en priorité que l’entreprise tourne. C’est pour cela que nous suivons beaucoup les cours sur les marchés » explique Pablo Larre, le commercial Vu et revu.

Pour Philippe Chatelin qui a laissé son cartable de professeur de gestion pour entrer dans le rôle de l’expert-comptable l’espace d’une semaine, « Les étudiants se concentrent sur les résultats chiffrés. Ils analysent les actions menées. Ils s’appuient sur la réalité du modèle de gestion qui est l’objet de l’exercice. Cette année, ils obtiennent de très bon résultats car ils sont impliqués et sérieux. Surtout, ils savent se remettre en question et ajuster à temps leurs décisions par rapport à leurs résultats comptables ». Pragmatiques et soucieux de maintenir l’activité durablement, les étudiants assurent surtout le modèle économique de l’entreprise avant d’affiner un discours commercial engagé.

 

Défendre l’environnement et la cause LGBT à travers la création de marques de vêtement

Contrairement aux éditions antérieures, cette année des entreprises ont choisi des axes marketing très engagés socialement. Il y a Sea Shirt qui refuse qu’on les qualifie de radicaux mais leur travail en faveur de l’environnement est très tactique, il offre un supplément d’âme très fort à la marque. Engagés avec des visuels très efficaces, à la manière de Young & Rubicam pour Surfrider Foundation Europe, ils défendent un discours très proche de Sea Sheperd, cette association qui travaille pour protéger les océans à travers des actions directes. D’ailleurs, les étudiants sont cohérents sur leur positionnement car 1% des ventes est redistribuée à l’association. Morgane Grevisse du service de communication l’explique simplement « Nous ne cherchons pas à être nous-mêmes radicaux, nous voulons surtout toucher les gens, les sensibiliser à ce qu’il se passe dans les océans ». D’ailleurs, en dehors de ces visuels très efficaces, l’entreprise organise, grâce au réseaux sociaux, des événements de sensibilisation tels que des ramassages de déchets sur les plages. Sur le même créneau environnemental, un concurrent Ourside apporte sa proche touche : la préservation des espèces menacées. Les visuels sont plus sobres mais l’engagement tout aussi essentiel dans la stratégie marketing.

Sur le plan social cette dois, Diversité est aussi une entreprise engagée. La Start-up, quasiment exclusivement féminine, cherche à défendre un message à travers la création d’une ligne de tee-shirts déclinant des situations quotidiennes des lesbiennes, des gays, bisexuels ou transgenres. Pour cette entreprise, « l’objectif est de libérer la parole, libérer les mœurs, montrer cette réalité et ainsi lutter contre l’intolérance et le racisme » explique sa responsable Julie Torres. Axe marketing audacieux, il fonctionne économiquement très bien même si ce n’est pas l’objectif unique pour les fondateurs de l’entreprise.

Au-delà des choix stratégiques à faire, c’est une expérience toujours aussi instructive pour les étudiants. Cette semaine leur permet d’apprendre à mieux se connaitre mais aussi à chercher à appliquer les différents enseignements suivis tout au long de la formation TC.

Queqlues équipes