Une belle effervescence pour la rentrée des TC2

Date publication : 
il y a 8 années
Formation(s) concernée(s) : 
DUT Techniques de Commercialisation

Le Kee shirt game met les étudiants de TC à l’épreuve

Pour sa deuxième édition au département TC de l’IUT de Bayonne et du Pays basque, le Kee shirt game met les étudiants de deuxième année dans la peau d’entrepreneurs de start-up. L’objectif ? Importer des tee-shirts pour les commercialiser en France pour mesurer leur capacité à mener un projet commercial.

Par Jean-Marie Izquierdo, le 7 janvier 2016

L’espace d’une semaine, les étudiants de Techniques de commercialisation (TC) se sont débattus pour s’installer sur un marché virtuel. Dans ce jeu de stratégies multiples, les fournisseurs de tee-shirts sont plutôt situés dans les principaux pays producteurs de coton. Les acheteurs, quant à eux, se trouvent d’abord en France. De lundi à vendredi, les sept équipes d’étudiants se sont échinés à prendre des décisions en termes d’achat et de commercialisation. Au-delà de l’objet, c’est surtout l’histoire de la vie de l’entreprise qu’ils ont appris à construire ensemble.

Du bio au cœur des projets d’entreprises

Certes, l’appropriation des valeurs du commerce équitable est parfois superficielle, il n’en reste pas moins que le « bio » est le créneau de cette édition 2016. La cible, le client, est le plus souvent bien identifiée, il est le destinataire de toutes les attentions. Pour l’entreprise Undaka, le responsable de la communication Antoine Cousseau explique sérieusement que « notre positionnement est haut de gamme, CSP+ ». Il est à la fois « bio et durable » renchérit sa collaboratrice Anne-Sophie Hourcle. Sur l’ensemble des produits commercialisés, 40% sont à base de cotons bio et le reste est un mixte entre synthétique et coton bio. Pour Louise Massol la responsable de communication de Cupidon, la démarche bio est exclusivement déterminée par des critères de qualité. « Notre cible, ce sont les hommes et les femmes entre 25 et 45 ans et quand ils paient entre 34 et 48€ le tee-shirt, ils ont le droit d’exiger la qualité ! » reprend Julie Louchart, la directrice.

Chez West Monkey qui a pour slogan « Singer un message fort au profit de l’environnement », le bio est lui aussi au cœur du projet. « 100% des tee-shirts sont bio ! » défend vivement Yasmine Houari. « Ils sont certifiés par la Fairwear Foundation et ils sont produits en Ouzbékistan et en Turquie » renchérit Florentin Falco. 10 centimes d’euros par tee-shirt vendu sont remis à la WWF. Pour la French Fox, Constance Moulin, en charge de la communication, explique que le choix n’a pas été de prélever une portion du prix du produit pour le remettre à une association. Ils ont préféré parrainer un renard (« Fox », en anglais) du Parc d’acclimatation à Paris !

L’art de l’entreprise et l’apprentissage du travail en équipe

Souvent pressé par la concurrence, les stratégies des équipes oscillent entre le « bas de gamme », les niches voire un salut à l’international. Les prix des tee-shirts, manches courtes ou longues, démarrent à 12€ pour plafonner à 35€ pour Sea you. Ses représentants, Paul Tisné du service marketing et Rémi Dupérou de la comptabilité reconnaissent les difficultés de l’entreprise. « Ca va vite, les décisions stratégiques sont lourdes de conséquences » soulignent-ils à l’unisson. Chez Alkandora, Etienne Beaujeault résume la situation en ces mots : « Avec le bas de gamme, on se plante. Nous vendons beaucoup certes mais nous avons trop peu de marge pour rentabiliser notre activité ». Face aux difficultés de commercialisation en France, l’étranger devient alors une destination refuge : des pôles « affaires internationales » ont ainsi supplanté les réseaux de commercialisation nationaux ces derniers jours. L’Angleterre et l’Espagne sont des marchés à conquérir, par exemple, pour Undaka ou TraXX.

Erreurs de stratégies, erreurs de gestion (Une équipe aura recruté 20 revendeurs au lieu de deux !) sont admises dans une ambiance toujours bon enfant, enthousiaste et sérieuse. Certains iront jusqu’à mettre en place une « story telling » à l’instar de Cupidon, une entreprise issue de la volonté de six anciens étudiants de la Sorbonne de travailler ensemble, ou de Undaka, à l’image de sa fondatrice, une native de Mundaka en Pays basque espagnol. Lucas Delpino et Samira Ndjanga mettent plus avant encore l’histoire à l’origine de la marque. Ils racontent à l’envie que « TraXX fait référence à l’histoire de jumeaux Martin et Tom Lambert (les deux chromosomes X !), qui au terme d’un long voyage autour du monde (« travel ») ont décidé de monter une marque (« Tra »+ « XX » = TraXX) pour sensibiliser aux problèmes environnementaux observés lors de leur pérégrinations »… Pour ces étudiants débrouillards, des sites internet ont été mis en place en un temps record : en moins de 4 jours ! Tous ont déjà leur page sur Facebook, Instagram et Twitter. Ces adeptes de la communication virtuelles ont tous fait preuve de solidarité et d’esprit collectif. Ils ont aussi appris à communiquer entre eux dans le cadre d’un projet d’entreprise. Dans leur quotidien, c’est le dialogue qui a prévalu sur un système hiérarchique vertical. Nul doute que chacun en retirera de bons enseignements au-delà des fous-rires, des délires, souvenirs et autres comptes de résultats.

Quelques unes des entreprises fictives